Les relations économiques

 

Fortement marquées par l'histoire et la proximité géographique, les relations entre la France et la Tunisie se caractérisent par une particulière densité.

Sur le plan économique et commercial, la France est de loin le premier partenaire de la Tunisie, se détachant nettement devant l'Italie et l'Allemagne qui sont aussi les deux autres partenaires traditionnels de ce pays.

De manière générale, et selon les domaines d'activités concernés, on constate que la part de la France dans les relations économiques extérieures de la Tunisie se situe entre le quart et le tiers de leur volume, une proportion stable depuis une quinzaine d'années.

Les échanges commerciaux entre la France et la Tunisie

Avec des échanges pesant pour près de 27 % dans le commerce extérieur tunisien, la France est de loin le premier partenaire commercial de la Tunisie. Elle devance nettement l'Italie (20,6 %) et plus encore l'Allemagne (13,5 %) qui sont les deux autres principaux partenaires de ce pays.

Contrairement à une idée répandue, cette place privilégiée ne se détériore pas mais se trouve au contraire renforcée par le dynamisme dont ont fait preuve les échanges franco-tunisiens sur les deux dernières années. Les échanges bilatéraux ont en effet progressé en 1997 (+17 %) et en 1998 (+12,6 %) à un rythme supérieur à l'évolution globale du commerce extérieur tunisien (respectivement + 15 % et + 8 %).

Depuis près de 10 ans, le solde des échanges bilatéraux, fortement déficitaire pour la Tunisie, connaît une évolution favorable : le taux de couverture qui s'élevait à 162 % en faveur de la France en 1990, s'est réduit à 131 % en 1998, grâce à un dynamisme soutenu des exportations tunisiennes (progression annuelle moyenne supérieure à 10 %). Dans ce contexte, la dégradation du solde des échanges constatée en 1997 (+ 60 % par rapport à 1996) semble résulter davantage d'un effet de correction (progression des exportations françaises de + 22 % après une régression exceptionnelle de 2,6 % en 1996) que d'une défaillance de la capacité exportatrice de la Tunisie dont les ventes ont augmenté cette année-là de plus de 11 %.

Au moment où la Tunisie constate la hausse du déficit de ses échanges avec le reste du monde, elle voit au contraire ses échanges avec la France se rééquilibrer peu à peu alors que la part de marché de la France tend elle-même à se renforcer. Il s'agit là d'un signe très positif qui indique que les relations commerciales entre les deux pays, fondées sur le développement d'un véritable partenariat, sont entrées dans une cycle particulièrement prometteur pour l'avenir.

Dynamisme des exportations françaises

Après une progression de 22% en 1997 (11,7 milliards de francs, 2,2 milliards de dinars), les exportations françaises ont encore connu en 1998 une croissance soutenue de plus de 11% avec un chiffre de 13 milliards de francs (2,5 milliards de dinars). Ces résultats permettent à la France de renforcer sa position relative à l'égard de ses principaux concurrents : sa part de marché, longtemps voisine de 25%, approche maintenant les 27%. Elle continue ainsi de devancer l'Italie (20%) qui progresse légèrement, l'Allemagne (12%) dont la part s'érode, et plus largement, l'Espagne (4,3%) et les Etat-Unis (3,4%).

Cette dynamique des ventes françaises repose sur quatre facteurs principaux :

• le programme de modernisation du secteur industriel lancé par le gouvernement (programme de mise à niveau), a dynamisé l'investissement en biens d'équipement des entreprises locales qui se sont majoritairement tournées vers l'offre française. Ce poste représente plus du quart de nos ventes grâce à des taux de progression supérieurs à 18 % sur les deux dernières années. Ce résultat est d'autant plus intéressant qu'il traduit une implication de plus en plus forte des PME françaises sur le marché tunisien.

• les ventes de véhicules et de pièces détachées connaissent une forte progression (+19 % l'an sur les deux dernières années) et dépassent le milliard de francs, soit plus de 10 % de nos ventes. Ces bons résultats s'inscrivent dans le cadre des accords de compensation industrielle entre constructeurs français et fournisseurs tunisiens de pièces et composants.

• la Tunisie est structurellement déficitaire en blé tendre (achat de 0,6 à 1 million de tonnes chaque année) ; les ventes françaises, financées sur deux lignes de crédits de 40 millions de dollars, ont connu de fortes progressions sur les deux dernières années, faisant de la France le premier fournisseur de la Tunisie en blé tendre avec près de 50 % des volumes fournis.

• la France rétablit sa position dans le domaine des produits pharmaceutiques où elle occupe une place de marché supérieure à 80% (800 millions de francs soit environ 6 % de nos exportations).

Fortes progression des ventes de la Tunisie à la France

Les exportations tunisiennes se sont élevées à 8,6 milliards de francs (1,6 milliard de dinars) en 1997 (+11,2 % par rapport à 1996) et ont progressé de plus de 14 % en 1998 pour approcher les 10 milliards de francs (1,9 milliard de dinars). La France demeure le premier client de la Tunisie, en accueillant près de 27 % des exportations tunisiennes, devant l'Italie (21,5 %), l'Allemagne (15,4 %), l'Espagne (3,4 %). La Tunisie renoue ainsi avec la tendance longue d'amélioration de son solde commercial à l'égard de la France.

L'habillement et les articles de cuir représentent environ les deux tiers des exportations tunisiennes vers la France. Ces secteurs restent donc prépondérants mais d'autres secteurs industriels, dont l'expansion est liée à d'importants investissements français mais également allemands et américains, commencent à prendre le relais. Il s'agit essentiellement d'entreprises en régime de zone franche ("offshore") fabriquant :

• des composants pour l'industrie automobile : les fils et câbles électriques et les composants passifs progressent rapidement et représentent désormais plus de 10 % des ventes tunisiennes ;

• des cartes électroniques et circuits imprimés ;

• des appareillages électriques basse tension et tranformateurs dont les exportations vers la France doublent en un an (près de 200 millions de francs).

Les produits intermédiaires (engrais et dérivés phosphatés, notamment) bénéficient du bon niveau des prix mondiaux (7,5 % des exportations tunisiennes), les produits énergétiques (pétrole brut et produits raffinés) chutent, sans surprise, de 50 % en 1998 (2,6 % des ventes).

Les produits agricoles (fruits et huile d'olive) ainsi que les produits de la mer progressent fortement (+ 25 % en 1997 et + 48 % en 1998) mais demeurent encore relativement marginaux avec 2,7 % du total des ventes.

Le secteur des services

Grâce à ses implantations, la France est le partenaire étranger le plus présent dans les services, secteur qui connaît un fort taux de croissance en Tunisie.

Les plus importantes filiales étrangères dans les domaines de la banque et des assurances sont françaises ; il en est de même pour la plupart des autres activités comme les auxiliaires de transport, les travaux publics ou les bureaux d'études. Nombreuses sont les sociétés françaises qui travaillent dans ce pays en matière de conseil d'entreprise, de formation et de service et d'ingéniérie informatique, le plus souvent sous forme de partenariat avec des sociétés tunisiennnes. Elles sont également actives dans l'industrie du tourisme : les Français constituent d'ailleurs le deuxième marché touristique en Tunisie avec 710 000 entrées en 1998, après celui des Allemands, 890 000 entrées.

   

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