La politique étrangère de la France repose sur trois principes fondamentaux :

  • le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ;
  • la coopération entre les nations à travers des solidarités régionales et internationales ;
  • le respect des droits de l'homme.

Membre du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), la France est membre de l'Union de l'Europe Occidentale (UEO), de l'Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE) et du Corps militaire européen. Puissance nucléaire, la France veut adapter sa dissuasion aux nouvelles réalités stratégiques et prendre en compte la dimension européenne de sa défense, tout en œuvrant à l'interdiction totale des essais nucléaires.

Membre permanent du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies dont elle est le quatrième contributeur financier, la France a notamment participé à plusieurs opérations de maintien de la paix (au Proche-Orient, en Afrique, au Cambodge ou dans les pays de l'ancienne Yougoslavie). Par ailleurs, elle conserve des casques bleus au Liban, en Palestine, au Sahara occidental, en Angola, en Géorgie et à la frontière irako-koweitienne.

Une nouvelle Coopération

Les instruments de la politique de Coopération ont été adaptés aux nouveaux objectifs déterminés par le gouvernement. Un " Comité interministériel de la coopération internationale et du développement " (CICID) détermine la zone de solidarité prioritaire (ZSP), veille à la cohérence des priorités géographiques et sectorielles et établit les orientations d'une programmation globale. Il est présidé par le Premier ministre et son secrétariat est assuré conjointement par le ministère des Affaires étrangères et celui de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

Par ailleurs, les services du ministère des Affaires étrangères et du secrétariat d'Etat à la Coopération et à la Francophonie sont regroupés. La Coopération est ainsi rationalisée autour de deux grands pôles : les Affaires étrangères et la Coopération d'une part, l'Economie, les Finances et l'Industrie d'autre part, qui concentreront les fonctions de définition, de gestion ou de contrôle de la gestion et de suivi de la coopération bilatérale française.

L'essentiel des projets et des programmes d'aide au développement est confié à un opérateur principal : l'Agence française de développement (AFD), établissement public dont la zone de compétence normale est la zone de solidarité prioritaire.

Un Haut Conseil de coopération internationale comprenant des représentants de la société civile, participe à la réflexion sur la coopération internationale et l'aide au développement.

Le défi européen

La construction de l'Europe s'est constamment trouvée au cœur de la politique française depuis la dernière guerre mondiale. Elle a inspiré la création en 1951 de la Communauté européenne du charbon et de l'acier dont les six Etats membres (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) ont signé le 25 mars 1957 le traité de Rome instituant la Communauté Economique Européenne (CEE).

La Communauté s'est élargie le 1er janvier 1973 à trois nouveaux membres (le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande). Les années soixante-dix sont marquées par la création du Conseil européen réunissant les chefs d'Etat ou de gouvernement, et l'élection des membres du Parlement européen au suffrage universel, ainsi que par l'élaboration du Système Monétaire Européen (SME). La Grèce intègre la Communauté en 1981, puis l'Espagne et le Portugal en 1986. En février de cette même année, un Acte unique est adopté, qui vise à créer un véritable grand marché européen garantissant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux, ainsi que la libre prestation des services sur le territoire de la Communauté, chose faite pour l'essentiel depuis 1993.

Une nouvelle étape est franchie avec la signature le 7 février 1992 dans la ville néerlandaise de Maastricht d'un traité sur l'Union européenne, ratifié par référendum par la France le 20 septembre 1992. Le traité ajoute à la construction européenne une Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) visant la mise en place d'une défense commune et une coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L'Autriche, la Finlande et la Suède entrent dans l'Union européenne en 1995.

La Conférence intergouvernementale (CIG), prévue par le Traité de Maastricht, qui s'est tenue de mars 1996 à juin 1997, a débouché sur le Traité d'Amsterdam signé le 2 octobre 1997. Il prévoit un mécanisme de coopérations renforcées, mais laisse en suspens une véritable réforme des institutions européennes souhaitée par plusieurs pays, dont la France, avant les futurs élargissements de l'Union européenne. Telle est d'ailleurs la tâche prioritaire de l'actuelle Commission présidée par M. Romano Prodi.

Aujourd'hui, la construction de l'Union repose sur la monnaie unique. L'euro a en effet vu le jour le 1er janvier 1999 pour onze des quinze Etats-membres de l'Union.

Il remplacera en les monnaies nationales des pays concernés. L'Union s'est dotée d'une autorité monétaire indépendante avec la Banque centrale européenne, chargée de la gestion de l'euro.

La France et l'Union européenne

Depuis le 1er juillet et jusqu'au 30 décembre 2000, la France succède au Portugal et exerce officiellement la présidence du Conseil de l'Union européenne. Dans la continuité des travaux entrepris notamment par la présidence portugaise, la France va se préoccuper de questions importantes pour l'avenir des européens.

Trois axes guideront les travaux de la présidence française :
- rendre l'Europe plus proche des citoyens ;
- concilier modernisation économique et consolidation du modèle social européen ;
- préparer l'élargissement et renforcer la place de l'Europe dans le monde.

L'Europe du citoyen a pour but de rapprocher et de renforcer l'adhésion des européens à l'Union. Dans cet objectif, une Charte des droits fondamentaux regroupant les droits civiques, économiques et sociaux doit également être proclamée lors du Sommet de Nice.
Pour répondre aux préoccupations des citoyens, la présidence française a l'intention de renforcer la sécurité des consommateurs en créant une agence européenne de sécurité alimentaire, et, de lutter contre la pollution en prenant des mesures de sécurité maritime.
La sécurité dans les transports, la lutte contre la drogue, la mise en oeuvre d'une politique européenne d'asile et d'immigration, la création d'un espace juridique européen et le sport font également partie de ses priorités.

L'Europe sociale se définit par la volonté de lutter contre le chômage et l'exclusion par la création d'emplois de qualité dans le but de parvenir au pleine emploi à la fin de la décennie et à un taux de croissance de 3% en moyenne par ans. L'Union a pour objectif de se placer à la pointe de la société de l'information, de la recherche et de l'innovation.

Le principal dossier sur lequel la France va se pencher est celui de la réforme institutionnelle qui achèvera la conférence intergouvernementale (CIG) de réforme des institutions de l'UE, au Sommet européen de Nice, les 7 et 8 décembre. Cette réforme à pour objet de préparer l'élargissement à l'Est de l'UE d'ici l'an , date à laquelle l'Europe comptera une trentaine de membres.
Il est question dans cette réforme d'assouplir le fonctionnement de l'UE en facilitant la prise de décision par l'augmentation du nombre de votes à la majorité qualifiée, de procéder à une nouvelle pondération des voix des différents pays au sein du Conseil des ministres, de limiter le nombre des commissaires européens et de promouvoir le mécanisme des coopérations renforcées.

La Présidence français s'attachera à développer les partenariats stratégiques de l'Union avec ses voisins, notamment avec les pays méditerranéens. Si les circonstances le permettent, un sommet euroméditerranéen pourrait suivre la réunion interministérielle dite de "Barcelone VI" à Marseille, prévue le 13 novembre.

Le partenariat euroméditérranéen

La Déclaration de Barcelone du 28 novembre 1995 instaure le partenariat euroméditerranéen entre les 15 membres de l'Union européenne et 11 pays du Bassin méditérranéen (Algérie,Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie, les territoires palestiniens, la Lybie ayant pour le moment le statut d'observateur). Il s'agit d'un engagement vers la construction d'une zone de dialogue, d'échange et de coopération qui garantisse la paix, la stabilité et la prospérité dans le bassin méditerranéen.
Ce partenariat repose sur un dialogue politique renforcé et régulier, un développement de la coopération économique et financière et une valorisation accrue de la dimension sociale, culturelle et humaine, ces trois axes constituant les trois volets de l'engagement euro-méditerranéen.

Il a donné lieu à de multiples projets et activités pour lesquels l'Union européenne a décidé de consacrer à cette région des ressources budgétaires d'une ampleur sans précédent, lors du Conseil européen de Cannes en juin 1995. Il s'agit notamment du programme MEDA qui octroie des subventions auxquelles s'ajoutent les ressources propres de la Banque européenne d'investissement (BEI).

Une table ronde Euromed, tenue à Paris le 12 avril 1999, est venue concrétiser le souhait du ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, d'organiser une concertation entre le monde associatif et syndical pour dresser le bilan du processus de Barcelone. Cette table ronde a permis d'aborder le thème de l'articulation entre la coopération bilatérale française et la coopération européenne, des migrations et de la liberté de circulation entre les deux rives de la Méditerranée. Elle a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les réseaux d'échange entre les pays et les programmes d'échanges pour les jeunes.

Le partenariat est une des priorités de la présidence française de l'Union européenne : lors d'une allocution prononcée le 20 mars 2000, le Président de la République française a proposé de réunir pour la première fois les chefs d'Etat de l'Union européenne et de la Méditerranée. Projet d'autant plus réalisable que le partenariat euroméditerranéen est sous présidence française .
M. Hubert Védrine a d'ailleurs déclaré à l'issue de la réunion ministérielle du Forum méditerranéen qui s'est déroulé à Funchal (Portugual), le 31 mars 2000, "qu'un sommet euroméditerranéen avait été mis sur les rails pour la mi-novembre à Marseille, pendant la présidence français de l'UE". La Charte de paix et de stabilité en Méditerranée, dont la préparation progresse, pourrait être adoptée à cette occasion. Toutefois, la Conférence de Marseille ne pourra se tenir au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement que "si le climat est convenable au Proche-Orient".

D'autre part, le président du Sénat français, M. Christian Poncelet, a plaidé devant la 3e Conférence interparlementaire sur la sécurité et la coopération en Méditerranée, qui s'est déroulée à Marseille le 31 mars, pour la "création d'un parlement de la Méditerranée, sur le modèle du Conseil de l'Europe", ainsi que pour la mise sur pied "d'un Office méditérranéen de la jeunesse".

 

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mise à jour le 21/08/2022