Ce mot, créé par le géographe français Onésime Reclus en 1880 puis repris et popularisé par l'ancien président sénégalais, le poète Léopold Sédar Senghor, désigne plusieurs réalités.

La francophonie, c'est naturellement la Francophonie des institutions, qui porte un F majuscule. Ce vocable désigne le regroupement sur une base politique des Etats et des gouvernements (52 en 2000) qui, réunis en Sommet tous les deux ans, définissent les orientations et les programmations de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Mais la francophonie appartient aux peuples et s'exprime dans les différentes cultures.

Cette francophonie "informelle" manifeste sa présence à travers les personnes qui font usage du français dans différents contextes. Il s'agit, selon les cas, de leur langue maternelle, de leur seconde langue, ou d'un outil de communication et de culture.

Aujourd'hui 105 millions de personnes utilisent le français comme première langue, 55 millions s'en servent de manière occasionnelle. En nombre de locuteurs, le français est la neuvième langue dans le monde. Il est présent dans les systèmes éducatifs de toutes les régions du monde. La France s'emploie à élargir la diffusion de la langue française dans le monde. Elle souhaite aussi faire de la communauté francophone une enceinte de coopération linguistique et culturelle.

L'arabe est la langue officielle de la Tunisie (art.1 de la Constitution). Cependant, le français jouit d'un statut privilégié en Tunisie qui appartient à la communauté institutionnelle des pays ayant en partage le français. L'enseignement du français tient une place importante dans les programmes scolaires, à l'école primaire et secondaire comme à l'Université. Une grande majorité de la population est francophone.